Le Bureau Bahati est devant un choix difficile, mais décisif pour la République. Le Procureur général près la Cour constitutionnelle vient d’adresser encore un réquisitoire au Président de la Chambre haute de la RDC, aux fins d’obtenir l’autorisation de poursuites du sénateur Augustin Matata Ponyo Mapon pour un dossier de plusieurs centaines de millions de dollars américains et euros, sur fond de zaïrianisation.
A lire ce document de 4 pages, daté du 24 juin 2021, on peut noter quelques faits et rétroactes dont la signature de plusieurs protocoles d’accord par Matata Ponyo, alors ministre des Finances, avec M. Victor Manuel Alves et bien d’autres, représentant 300 anciens propriétaires fictifs des biens zaïrianisés.
Devenu 1er ministre, l’homme à la cravate rouge va ordonner, en leur faveur, près de 111 millions dollars américains et près de 28 millions d’euros, jusqu’aujourd’hui sans aucune traçabilité à la Direction de gestion de la dette publique (DGDP).
Pour le procureur, ceci ne représenterait d’ailleurs qu’une partie à sa charge étant donné que plusieurs autres ordres de paiement informatisés (OPI) ont été payés par la Banque centrale du Congo (BCC) en procédure d’urgence entre février et juillet 2013, sous le mode de paiement ‘’ordre de virement’’.
Cette pratique, toujours selon le réquisitoire, prendra fin grâce à l’ancien président de la République qui avait ordonné à la BCC, en 2013, d’arrêter de payer. Et une enquête a été ouverte sur demande de Joseph Kabila quant à ce, avant que celle-ci ne soit interrompue, toujours sous le Premier ministre Matata Ponyo.
« Qu’il plaise au Bureau du Sénat d’autoriser l’instruction à charge du sénateur Matata Ponyo Mapon Augustin pour détournement de deniers publics et lui permettre ainsi de présenter ses moyens de défense », termine Jean-Paul Mukolo, Procureur général près la cour constitutionnelle.
Badinews