La ville de Bukavu, province du Sud-Kivu se réveille ce matin après une nuit sur le qui-vive. Aux petites heures du matin, plusieurs coups de balles, et même des détonations à l‘arme lourde ont été entendus dans différents coins mythiques, notamment sur l’avenue Industrielle, vers la Place de l’Indépendance, dans la commune de Kadutu, à Brasserie dans la commune de Bagira et vers l’ISP Bukavu vers Saïo et Essence Major Vangu dans la commune d’Ibanda. Des drapeaux qui flottent sont ceux de l’illustre inconnue ACN, Action pour un Congo nouveau… Au niveau de la SNCC, les bateaux accostent, la circulation bien que timide a repris,…
Selon le général Bob Kilubi de la 33ème région militaire, qui appelle la population à la vigilance et à ne pas collaborer avec l’ennemi dilué dans des maisons au sein de la population, il s’agit d’une attaque d’un groupe des bandits dénommés CPC 64. Toutefois, sa stratégie de nuit était de contenir l’ennemi, dans une ville sans électricité, afin d’éviter les dégâts au sein de la population. Et que ce jour, le travail de ratissage, voir le couvre-feu, est en cours pour démanteler la bande. Quant au Gouverneur Théo Ngwabidje dans un communiqué qui jusqu’ici laisse à désirer, la population doit vaquer librement à ses occupations en attendant les nouvelles consignes. Pourtant, les assaillants semblent circuler librement dans la ville, sous les acclamations de certains jeunes.
Plusieurs témoignages qui n’excluent pas une complicité avec ces assaillants, affirment que cette situation est due à l’état de siège dans l’Ituri et le Nord-Kivu voisin. Les opérations d’envergure menées dans ces deux provinces ont dissuadé certains mouvements qui replient vers le Sud-Kivu, le Maniema et même le Tanganyika où l’exécutif provincial est entre les mains des civils. D’où la nécessité, pour le Président de la République, le Parlement et le Gouvernement d’étendre l’état de siège, quoique couteux, vers ces provinces qui formaient hier le Kivu, avant que ça ne pourrisse.
Badinews