Ayant pour titre : « Peuple congolais, quelles leçons avons-nous tirées des élections passées ? » la déclaration du Comité laïc de coordination (CLC) n’a pas tardé, ce 2 août 2021, au lendemain de l’échec des confessions religieuses à s’accorder autour d’un candidat pour diriger la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’une part, et la violation de la résidence de Fridolin cardinal Ambongo, d’autre part. Gertrude Ekombe, Isidore Ndaywel, Justin Okana, Julien Lukengu et Franklin Mbokolo menacent sont sur le point d’inviter à la prise en charge des chrétiens, comme par le passé.
Le Comité de coordination des laïcs se dit profondément peiné de constater que le peuple congolais n’a pas tiré des leçons de l’expérience des élections passées, déplore les conclusions peu satisfaisantes des confessions religieuses sur la désignation du Président de la CENI, et constate avec stupéfaction que cette insatisfaction ait pu aboutir à la profanation des églises et des objets du culte par des actes de vandalisme et des insultes les plus obscènes proférées à l’endroit de l’Archevêque métropolitain de Kinshasa, Fridolin Cardinal Ambongo.
Voilà pourquoi il en appelle aux enquêtes et sanctions des coupables, condamne ces actes et espère qu’ils ne se reproduiront plus jamais. Car, « en démocratie, on ne peut contraindre quiconque à souscrire à un accord, à coup de menaces, d’intimidations ou d’injures. Il revient plutôt au peuple congolais d’aider l’équipe des confessions religieuses à sortir de l’impasse », ajoute-t-il, préconisant que les confessions religieuses reviennent à la table de négociation pour statuer sur d’autres candidatures, présentant un maximum de garantie de probité morale, d’impartialité et d’indépendance à l’égard des forces politiques, toutes tendances confondues.
Pour le CLC, il faut préserver la cohésion nationale et éviter d’attiser le feu de la division par des tensions de n’importe quelle nature. « Car, au moment où des veillées d’armes s’organisent dans des états-majors politiques et tribaux, la Covid-19 poursuit de manière insidieuse ses ravages meurtriers, alors que les violences à l’Est demeurent persistantes et qu’un front social pointe à l’horizon, menaçant la quiétude générale », a-t-il rappelé.
Cette structure qui regroupe des intellectuels laïcs de confession chrétienne depuis 1992, faisant allusion au souvenir de Laurent Cardinal Monsengwo Pasinya dont la mémoire est encore fraiche, invite fermement toutes les forces politiques et sociales de la
République à se ressaisir. A défaut, le CLC sera en devoir de prendre ses responsabilités.
Badinews