Il y a péril en la demeure. Les députés signataires de la pétition ayant conduit à la déchéance du bureau Mabunda à l’Assemblée nationale sont très divisés. La publication du Gouvernement Sama Lukonde en est la pomme de discorde. Constitués en ‘’Collectif des révolutionnaires’’, 138 d’entre eux insatisfaits, se disent déjà opposés à l’investiture du gouvernement des warriors.
D’aucuns n’ignorent que les politiques congolais sont toujours disposés à mettre du feu à la case, accepter de signer un chaos tant que toutes les têtes, même les moins garnies dans ce secteur, voudraient se positionner de plus en plus confortablement. Seuls les billets verts ou les responsabilités coté portefeuille de l’Etat sont envisagés, sans pour autant étancher la soif de tous.
Mais cette situation, qui pourrait ainsi sonner le glas de l’Union sacrée de la nation (USN), comme il en a été le cas dernièrement avec la coalition FCC-CACH, se révèle dangereuse et sans conteste un couteau à deux tranchants. Une crise persistante pourrait en résulter et conduire à la dissolution du législatif congolais.
Et n’ayant pas réuni tous les moyens d’organiser les élections dans le délai constitutionnel, la loi fondamentale du pays en sortira violée dans son essence, la crise s’accentuerait sans complaisance, la loi du plus fort s’y inviterait en toute aisance.
Mis devant leurs responsabilités, les députés sont donc appelés à la sagesse, de peur que leur attitude n’en soit pas une à scier la branche sur laquelle ils sont posés, et de fil en aiguille, augurer l’ère du non Etat.
Badinews