Le Président Félix Tshisekedi a présidé, à la Cité de l’UA lundi 1er août 2022 dans la soirée, une importante réunion de crise consécutive aux manifestations contre la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) et aux incidents tragiques survenus au poste frontière de Kasindi. Les présidents des deux chambres du Parlement, le Premier ministre ainsi que les membres de la commission spéciale du gouvernement déléguée dans le Nord Kivu, y ont pris part.
A l’issue de la rencontre, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a rendu public un communiqué officiel, affirmant que la commission spéciale conduite par le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Daniel Aselo a dressé un bilan humain de 36 morts répartis comme suit: 13 morts à Goma, 13 à Butembo dont 4 casques bleus, 4 à Uvira, 3 à Kanyabayonga et 3 autres morts à Kasindi ». A l’en croire, il a aussi été dénombré près de 170 blessés.
Selon le même rapport, La commission gouvernementale a aussi eu des entretiens avec plusieurs acteurs de la société civile à Goma et à Butembo, au cours desquels, les populations ont formulé une demande claire : celle de voir partir de la RDC la Monusco « ,
« De ce qui précède, le gouvernement a été instruit de diligenter une réunion avec la Monusco en vue de réévaluer le plan de son retrait convenu en vertu de la résolution 2556 du Conseil de Sécurité. », a souligné le ministre Muyaya., ajoutant que le Président de la République leur a aussi fait part de son entretien, quelques heures plus tôt, avec le Secrétaire général de l’ONU, qui lui a exprimé ses vives condoléances après les incidents graves survenus à la frontière entre la RDC et l’Ouganda.
En réaction, Félix Tshisekedi lui a exprimé sa totale désapprobation du comportement des casques bleus à la base de ces incidents et la nécessité de s’assurer que les coupables soient sévèrement sanctionnés. Le président congolais a en outre rappelé au SG de l’ONU que le retrait du M23 de toutes les localités actuellement occupées conformément aux communiqués de Nairobi, à la feuille de route de Luanda et à la déclaration du Conseil de Sécurité des Nations Unie du 1er juin 2022, est une condition nécessaire à la baisse de la tension.
Badinews