La grève des professeurs est finie sur toute l’étendue de la République. La paix sociale est d’ores et déjà restaurée avec la reprise des activités académique au terme d’intenses négociations entre banc syndical et gouvernement. Cependant, les remous liés aux inégalités de traitements sont loin de quitter le corps professoral.
En effet il existe deux catégories de professeurs en l’occurrence les professeurs à temps plein, qui vivent et travaillent au pays; et d’autres, vivant à l’étranger, généralement en Europe et aux États-Unis pour la plupart, et principalement des retraités et viennent en visiteurs pour quelques semaines voire un mois pour donner cours en RDC. « Certains parmi eux avaient d’ailleurs bénéficié des bourses d’études du gouvernement congolais, et ont refusé de retourner au pays », lâche un professeur émérite.
Curieusement, ces derniers pointés du doigt sont souvent privilégiés à travers des nominations et montent en grade sans travailler à temps plein au pays, renseigne la source qui dénonce une injustice. « ‘’Les locaux’’ décrient cette situation, tout en dénonçant une complicité des autorités issues de la diaspora aussitôt élevées en dignité », martèlent-ils.
Dans les couloirs des universités, les professeurs de la première catégorie qui travaillent à temps plein se sentent lésés du fait que leurs collègues de la diaspora consomment inutilement l’argent du pays, reçoivent indûment des dons et autres avantages de l’État, alors qu’ils travaillent partiellement. L’un d’entre eux, qui a requis l’anonymat, soutient que « dans les pays organisés, les professeurs qui travaillent partiellement sont payés au prorata temporis ( proportionnellement au temps écoulé) et la différence d’argent permettrait de consolider les salaires des professeurs qui travaillent à temps plein et mécaniser les nouveaux docteurs à thèse ».
Tel un cri d’alarmes lancé aux autorités du pays afin de réparer ce traitement inégal patent à la lumière du tableau peint ci-dessus. Le ministre Muhindo Nzangi de l’Enseignement Supérieur et universitaire (ESU), Nicola Kazadi des Finances et Aimé Boji du Budget devraient se sentir interpellés pour ne pas dilapider l’argent des contribuables congolais en payant les professeurs en fuite à l’étranger avec une prestation de service en deçà de 50% au pays.
Dossier à suivre !
Badinews