En sa qualité de Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police Nationale Congolaise (PNC), Félix-Antoine Tshisekedi a présidé, lundi, au Centre Supérieur Militaire à Kinshasa, la cérémonie de remise de brevets et autres insignes à 25 officiers supérieurs, tous diplômés d’Etat-major, consacrant ainsi la fin de la session de la première promotion de l’Ecole de Guerre de Kinshasa (EGK).
Fruit de la coopération RDC-France, ce premier lot des diplômés formés par la République démocratique du Congo, ayant suivi le cursus supérieur d’Etat-major après sept mois d’une formation intense, sont mis sur le marché de l’emploi, au sein des institutions de défense et de sécurité. D’où le satisfecit du Chef d’Etat-major Général des FARDC.
« Je tiens à saluer le rôle essentiel joué par la France dans la conception, la planification et la réalisation dudit projet, reflet de la vitalité de la coopération militaire franco-congolaise, à l’initiative du Président de la République, de sa volonté ultime « de structurer et d’organiser l’outil de défense de la RDC afin d’optimiser les capacités des FARDC dans le but de les disposer à répondre efficacement aux multiples menaces qui écument le pays, et particulièrement, dans sa partie Est », a dit le Général d’armée Célestin Mbala.
Empruntant une maxime à Basil Liddel Hart, le général quatre étoiles a par la suite exhorté les lauréats à ne pas perdre de vue la complémentarité, ou mieux, l’interdépendance censée exister entre l‘objectif politique et l‘objectif militaire ; le deuxième étant considéré tout simplement comme un moyen au service du premier. « Toute étude du problème doit s’ouvrir et s’achever sur le problème politique pour autant que la finalité de la guerre est une meilleure situation de la paix », a-t-il ajouté, avant l’ambassadeur de France en RDC, François Pujolas pour qui « l’EGK est une avancée concrète et un investissement d’avenir pour contribuer à la modernisation des FARDC et de la PNC, une étape et un succès », de la coopération entre la RDC et la France.
Le Conseiller spécial du Chef de l‘Etat en matière de sécurité, François Beya, Parrain de cette première promotion de l’EGK, en a appelé à l’assiduité des lauréats et à leur sens élevé du devoir.
« La tâche qui vous attends est rude et vaste. Vous avez le devoir, mieux, l’obligation d’Etat de hisser haut l’étendard de notre Armée et de baliser le chemin de la montée en puissance des FARDC », a-t-il martelé, avant de les invités à faire preuve de patience, d’abnégation et d’un sens élevé du devoir car « sans le caractère, il n’y a pas d’action ».
Enfin, pour le Ministre de la Défense et Anciens combattants Gilbert Kabanda, la plus Haute Autorité de l’Etat attache une attention particulière à cette réforme de l’outil de défense pour sa professionnalisation et sa crédibilité.
« Sa montée en puissance qui constitue le crédo du Commandant suprême doit conjuguer les facteurs constitutifs d’une armée moderne, à savoir, des hommes et des femmes bien formés, bien équipés et moralement bien motivés. Soyez-en plus intègres et patriotes engagés », leur a-t-il recommandé.
C’est à la fin de toutes ces allocutions que le Chef de l’Etat a procédé à la remise des brevets et autres cadeaux aux lauréats, suivie d’une séance photos avec le Président de la République, en compagnie du Parrain, encadreurs et officiers supérieurs des FARDC et de la PNC.
Badinews