Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a reçu en audience, le samedi 2 octobre 2021, le Directeur général de la firme pharmaceutique Pharmaquina. Étienne Erny est venu présenter au Chef du Gouvernement les avantages stratégiques de la production de la quinine en République démocratique du Congo.
Le patron de Pharmaquina se réjouit de l’occasion qui lui a été donnée d’expliquer au Chef du Gouvernement la valeur que le secteur agricole congolais tire de la culture du quinquina, arbre dont les écorces servent à la fabrication de la quinine, en ce moment où le narratif officiel est de fonder son économie sur la revanche du sol sur le sous-sol.
« L’occasion m’a été donnée de présenter au Premier Ministre la partie stratégique de la quinine, des écorces de quinquina, de sa culture, et de montrer quand même que la RDC détient 80 % du potentiel mondial de la culture du quinquina. Ce qui valorise davantage le secteur agronomique par rapport à d’autres secteurs, notamment minier dont on détient aussi un grand patrimoine », a-t-il déclaré.
Étienne Erny a estimé nécessaire que l’industrie locale bénéficie d’une certaine protection pour parvenir à transformer localement le quinquina en vue de lui donner une valeur ajoutée qui, pour le moment, bénéficie à l’étranger.
« En tant que transformateurs de ce produit dans le pays comme industrie locale, nous voudrions que davantage, nous puissions générer des capacités supplémentaires et avoir certaines protections à ce sujet pour générer plus de valeur ajoutée qui, pour l’instant, est plus générée à l’étranger que dans le pays », a-t-il regretté.
Il a en outre souligné que son entreprise a suffisamment fait du chemin dans la lutte contre le paludisme en RDC avec son produit, la quinine, depuis 1960, avant de promettre de continuer à être un bon partenaire de la République dans l’avenir, s’il venait à bénéficier de l’appui sollicité.
« C’est un produit naturel. C’est une culture d’un arbre de quinquina, qui pousse pendant plus de 7 ans et qui génère une écorce. Dans cette écorce, il y a une teneur en quinine naturelle, qui peut être raffinée, industrialisée, transformée en sève de quinine pour le marché et pour le traitement du paludisme. Ce produit n’a pas encore de résistance, principalement pour le traitement de la malaria. Nous fabriquons également le médicament. Donc, toute cette partie est générée dans le pays. Nous avons des ambitions d’investir davantage dans le pays. Comme toute industrie locale, nous devons avoir davantage d’appui. Et nous allons être de bons partenaires pour l’avenir », promet-il en assurant être disposé à évoluer dans un environnement concurrentiel.
Pharmaquina voudrait en outre disposer davantage de quotas de matières premières qui sont actuellement exportées vers l’étranger et qui vont sur le marché de l’exportation à des coûts moins importants, à des prix dumping. Le prix d’1 kg de quinine sous forme de matières premières est naturellement beaucoup moins important que sous forme de produit fini ou semi-fini. Sans vouloir avoir le monopole, le DG affirme que sa firme peut davantage installer plus de capacités, avec des appuis.
Enfin, M. Erny se dit tout à fait confiant de continuer à rester encore pour longtemps aux côtés du peuple congolais, rassuré que la population préfère son prooduit, la vraie et bonne quinine de Pharmaquina.
Badinews