Un nouveau vent souffle à la Société minière de Kilomoto. Après sa nomination par ordonnance présidentielle, et la cérémonie de remise et reprise, Mme Christine Feza Motema, PCA de la Société minière de Kilomoto (SOKIMO), vient de passer à la vitesse supérieure en vue de la relance de cette société du portefeuille de l’État dans un état piteux.
C’est dans ce cadre précis, faisant suite à l’analyse qui affiche une situation plutôt déplorable de la SOKIMO, que plusieurs personnalités impliquées dans la question, sont en retraite de travail à Kinshasa. Il s’agit essentiellement du Vice-président du Conseil supérieur du Portefeuille, des membres du Conseil d’administration, les députés nationaux, et bien d’autres encore, qui se trouvent en atelier, du vendredi 11 au dimanche 13 novembre 2022. L’objectif poursuivi étant d’élaborer d’un plan stratégique de relance de cette société actuellement reléguée au rang des canards boiteux.
Dans son mot d’ouverture, Mme le PCA a remercié le Chef de l’État, le Président Félix Tshisekedi pour la confiance placée dans le nouveau comité : « Voilà pourquoi l’ensemble du personnel de la SOKIMO S.A , à travers ma personne, lui rend un vibrant hommage en ce jour si significatif pour l’avenir de notre société., a-t-elle dit.
Puis, s’en sont suivies plusieurs interventions. D’abord, celle de Roger Dzaringa, sur la présentation générale de la SOKIMO. Celle-ci, débouchant sur un tableau sombre, tout diagnostic fait. L’on peut retenir somme toute qu’une somme de 12 millions USD est nécessaire pour que la relance de la SOKIMO soit effective bien que ses dettes soient à hauteur de 112 millions USD.
En effet, plusieurs facteurs n’ont pas favorisé la sortie de la SOKIMO de l’auberge. C’est le cas de absence de l’exploitation géologique, l’absence de rigueur et le manque de vision de ses mandataires d’autrefois, généralement nommés pour le besoin de la cause.
D’autres thèmes aussi riches les uns que les autres, ont été abordés avec dextérité: pourquoi il n’y a plus la production minière à Kilomoto et les opportunités pour la relance de la production de l’or avec M. Lubenda; la bonne gouvernance avec le Conseil supérieur du Portefeuille ; la production énergétique à la SOKIMO avec MM. Ngity et Basolene; la problématique de la mise en œuvre de divers partenariats miniers et la gestion des titres miniers avec MM. Luwere et Mwengu; la gestion des entreprises commerciales en difficulté en rapport avec le droit Ohada avec Me Mutombo et, enfin, la présentation du projet TechnoBuild, partenaire de la SOKIMO, avec M. Kasongo.
Avant de terminer le programme de cette première journée bien remplie, les échanges houleux s’en sont suivis. Les députés nationaux, mieux les élus de l’Ituri et du Haut-Uele, ont salué la tenue de ces assises, reconnaissant effectivement qu’il n’y a pas de roses dans SOKIMO. Ils ont insisté sur le bon et nouveau management et la volonté politique avec la nouvelle équipe dirigeante. Ces députés nationaux ont aussi émis le vœu de requalifier certains contrats de partenariats,… tout en invitant les nouveaux mandataires à ne pas tomber dans le piège des antivaleurs ayant distingué leurs prédécesseurs.
Bien que cette situation ne soit pas luisante, Christine Feza Motema reste confiante.
» Je suis persuadée que grâce à la mutualisation de nos efforts, nous vaincrons les difficultés et nous réussirons à redonner vie à notre entreprise, de lui rendre sa dignité, voire sa fierté d’entan « , a-t-elle déclaré, précisant que » le temps n’est pas aux discours, ni aux lamentations, mais plutôt à l’action… Pour ce faire, il est plus que nécessaire que l’ensemble du personnel de la SOKIMO s’approprie le bien-fondé de ces assises. La volonté et la détermination du Conseil d’administration et de son Comité de gestion de relever les défis de la relance des activités de notre entreprise, sous l’encadrement de la tutelle administrative et technique est un atout à capitaliser par chacun d’entre nous pour remettre la SOKIMO sur les rails « , a-t-elle conclu.
Badinews