Le gouverneur de la ville de Kinshasa a réservé des obsèques dignes aux 25 personnes décédées, le 2 février dernier, lors du relâchement d’un câble électrique haute tension, au marché pirate de Matadi Kibala, dans la commune de Mont Ngafula.
Après la levée des corps, ce vendredi 11 février 2022, à l’Hôpital général de référence de Kinshasa ex. Mama Yemo, les cercueils ont été exposés au Stade vélodrome de Kintambo, avant leur mise en terre au cimetière de Mingadi, aux frais de l’Etat.
Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et plusieurs membres de son gouvernement ; le Président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa Godé Mpoy, avec quelques élus de Kinshasa ; l’exécutif provincial derrière son gouverneur ; le Commissaire divisionnaire provincial, le général Sylvano Kasongo, ainsi que le Secrétaire général du parti présidentiel Augustin Kabuya, ont déposé, chacun, une gerbe de fleurs en hommage aux disparus.
Dans son mot de circonstance, le gouverneur de la ville de Kinshasa a remercié le Président de la République et le Premier ministre pour l’appui tous azimuts, ainsi que la population venue nombreuse à ces obsèques.
Parlant des morts, Gentiny Ngobila Mbaka a noté que 4 d’entre eux ont rencontré la mort sur la route de Matadi. Il s’agit d’un policier, un motocycliste et deux femmes. Les 21 autres personnes décédées ont été électrocutées devant les dépôts commerciaux.
S’exprimant en lingala, pour la meilleure compréhension, le gouverneur Ngobila n’est pas allé par le dos de la cuillère pour marteler sur certaines décisions, interdisant les activités dans ledit marché et élargissant les mesures afin que pareille catastrophe ne se reproduise.
« Nous devons tous respecter les lois du pays. Je parle sous l’autorité de Son Excellence monsieur le Premier ministre. L’exécutif provincial de Kinshasa ne tolérera plus jamais que l’on désobéisse aux lois de la République : construire des maisons ou exercer le commerce dans les rues, ou le long du chemin de fer, la servitude, ou encore dans les environs des aéroports, des lits de rivières, des caniveaux, des collecteurs et avaloirs,… Nous devons en finir avec toutes les constructions anarchiques dans la ville de Kinshasa », a-t-il insisté, signalant qu’une commission est déjà à pied d’œuvre quant à ce, et que chacun prenne ses dispositions et le tienne pour dit avant que ne tombent bientôt les décisions draconiennes. « La vie humaine vaut plus que l’argent », a-t-il renchéri.
Le représentant des familles éplorées a, pour sa part, remercié le chef de l’Etat, le gouvernement central et provincial, et toutes les autorités, à tous les niveaux, pour leur assistance. Il a, par la même occasion, remercié la presse pour avoir relayé largement les nouvelles de ce drame. Le tout s’est résumé par un adage en kikongo : « Sois reconnaissant envers celui qui a enterré ton mort », a-t-il terminé.
Badinews