Dans le cadre de la mobilisation des recettes dans la capitale, la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK), à travers sa Direction de suivi, s’emploie à prélever les impôts fonciers et impôts sur le revenu locatif conformément aux dispositions des articles 3,5 et 15 de l’édit du 22 janvier 2008 portant procédure relative aux impôts, taxes et redevances dans la ville capitale.
Les assujettis sont ces Kinois, propriétaires et locataires, qui sont appelés à s’acquitter de ce devoir civique et républicain pour enfin espérer voir le développement de leur ville comme sous d’autres cieux ; ceci n’étant possible que si l’argent récolté est bien encadré et utilisé à bon escient pour le bien-être collectif.
Seulement, ce qui inquiète, c’est la disparité des taux des impôts qui ne se justifie pas dans la mesure où les réalités sociologiques sont quasiment les mêmes. Dans la commune de Lemba, à titre d’illustration, le taux d’imposition varie selon les quartiers et à la tête de l’assujetti. Il suffit de jeter un coup d’œil sur la circulaire envoyée aux assujettis de cette juridiction pour s’en convaincre.
Ce qui énerve, c’est la différence, un peu plus exagérée. Pourquoi les maisons d’une même dimension, ont des taux d’imposition différents, soit de 450$ du côté Righini à 165$ voire 70$ à Mbanza Lemba et Foire ? Pourtant ces quartiers ont parfois de belles maisons plus que celles trouvées dasn d’autres quartiers dits huppés.
A cause de ce taux d’imposition disparates, certains Kinois n’arrivent pas à s’incliner face à une mesure qui paraît injuste et disproportionnée. Les mises en demeure risquent de créer la révolution dans une ville où le pouvoir d’achat ne cesse de se dégrader dans un contexte économique difficile.
Comment expliquer qu’au quartier Kemi/ Righini, un assujetti doit payer 450 dollars pour le rez-de-chaussée et 350 par niveau d’étage, rendant les habitants presque locataires dans leurs propres parcelles en payant presque 800 à plus de 1.000 dollars par an comme impôt foncier?
Par contre, à Salongo, un autre quartier aussi huppé de la même commune, et très proche de Kemi/ Righini, la DGRK prélève 130$ pour le rez-de-chaussée et 70 par niveau d’étage. Et à Lemba Foire, l’impôt foncier se fixe à 70 dollars le rez-de-chaussée et moins par niveau d’étage.
Autant d’interrogations et préoccupations qui traversent les esprits de bon nombre des Congolais. Déjà, la conséquence de cette disparité est que les propriétaires des maisons commencent à négocier pour soit payer peu, voire ne pas payer la DGRK, en s’arrangeant à leurs manières avec certains agents de l’Etat. Ce qui fait perdre à la ville les moyens de sa politique.
Voilà pourquoi, au nom de la préservation de la paix sociale, il sera de bon aloi de rectifier les tirs afin d’éviter l’irréparable. Gentiny Ngobila et son exécutif devraient revoir leur copie face à cette sonnette d’alarme, dont les conséquences politiques iront malheureusement contre le président de la République.
Badinews