Le ministre honoraire de la santé, Dr. Eteni Longondo a été arrêté ce vendredi 27 août 2021, après plusieurs heures d’audition au parquet général près la cour de cassation. La justice lui reproche le détournement des 6 millions USD, dans le cadre des fonds alloués à la gestion du coronavirus alors qu’il était ministre de la Santé sous le gouvernement Ilunga IIlunkamba.
Mais l’un de ses avocats pense qu’on est allé vite en besogne dans cette affaire où son client a des mains pures.
« Le dossier concerne l’argent de la Banque mondiale. Le ministre de la Santé devait justifier l’emploi de 1,4 million qui relevait de la gestion du ministère. Il n’a pas géré toute l’enveloppe. La clé de répartition et les pièces justificatives sont là, entre les mains du conseiller financier d’alors au ministère de la Santé Bellarmin Kimbulu, aujourd’hui chargé d’études des questions financières au ministère de l’Economie. Curieusement, avant même qu’il n’arrive avec toutes les preuves ce soir, on a décidé du transfèrement de Dr Eteni. Sa place n’est pas à la prison de Makala. Il doit être remis en liberté. Les preuves de son innocence sont disponibles et criantes. Il doit recouvrer sa liberté », a-t-il déclaré.
Pour sa part, un responsable de la famille politique du ministre honoraire, souligne que l’arrestation de Eteni Longondo, un bois vert, doit interpeller tout le monde, même si la procédure ici est biaisée.
« C’est vous dire que nous, UDPS, prônons un état de droit. Tout le monde, sans distinction peut être convoqué, jugé, et condamné s’il le faut. Pour le cas de notre ancien ministre de la Santé, la démarche est biaisée. Il doit être libéré. Et il sera libéré parce que les preuves sont éloquentes. Que les autres attendent leur tour », a dit ce cadre du parti présidentiel.
Pour sa part, contrairement à une certaine opinion, une combattante de l’Union pour la démocratie et le progrès social s’inscrit en faux face à ceux qui pensent que leur cadre est livré entre les mains de la justice pour avoir condamné les actes de barbarie contre le cardinal Ambongo.
« A l’UDPS, nous avons tous condamné ce qui s’est passé à l’archevêché. Ceux qui pensent que l’ancien ministre en fait les frais, ne comprennent ni l’UDPS ni la politique de ce pays. On aura tout entendu et nous savons qui raconte ce affabulations », a-t-elle conclu.
Les sources judiciaires signalent que cet homme qui a fait face à la Covid-19 dans sa première vague se trouve bel et bien à la prison de Makala, à la 4ème chambre du Pavillon 8.
Badinews