A l’issue de la réunion du Comité de conjoncture économique présidée par le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, mercredi, le ministre de l’Économie, Jean-Marie Kalumba a dissipé le malentendu sur la rupture de stocks des produits chinchards importés par le Gouvernement en vue d’améliorer le pouvoir d’achat de la population, dans le respect de la chaîne de distribution.
« Nous avons un stock important qui nous garantit jusqu’à la fin du mois de janvier. Il y a des gens de mauvaise foi, il faut le savoir. Mais le stock est là. Nous devons respecter la chaîne de distribution, importateurs, distributeurs et détaillants. Ce n’est pas au Gouvernement d’aller déposer la marchandise au niveau des détaillants. Donc, il y a une chaine de distribution que nous devons respecter et c’est ce que nous sommes en train de faire », a dit le ministre de l’Économie.
En ce qui concerne la nécessité pour le gouvernement de se procurer ses propres bateaux de pêche afin de garantir l’autosuffisance dans ce secteur, le Ministre de l’économie relève que cela reste la finalité pour le Gouvernement, même s’il y a des préalables à remplir avant de procéder à cette démarche.
« Nous avons opté pour la diversification de l’économie et nous devons atteindre cet objectif- là. L’achat des bateaux de pêche, c’est une finalité. C’est tout un processus donc. Lorsque le gouvernement décide de s’engager dans la pêche, il y a des préalables. Nous devons avoir la permanence du courant fort, stable au niveau de Kalemie par exemple. Au niveau de Lac Albert, à Bunia et au niveau de Muanda. Nous devons avoir une chaine de froid importante, les voies d’évacuation,… Donc, il faut une étude planifiée, organisée pour que nous puissions atteindre les résultats », a souligné Jean-Marie Kalumba.
Alors que l’objectif du gouvernement Sama Lukonde est de stabiliser le marché intérieur, le ministère de l’Économie a constaté malheureusement qu’il y avait une certaine exagération des prix sur le marché. Et il fallait réguler.
« J’ai fait le tour, j’ai constaté que la valeur CIF (Ndlr : c’est-à-dire la valeur de la marchandise avec les frais éventuels d’emballage, les frais de transport, l’assurance éventuelle,… prise en compte dans le calcul des taxes douanières à destination) que les commerçants étaient en train de nous brandir, c’était des valeurs Cif minorées », renseigne le Ministre de l’Économie.
Concernant la structure des prix, le combat du Gouvernement était d’élaguer tous les éléments incorporés par les opérateurs économiques dans la structure de prix de manière unilatérale.
A en croire le ministre, lorsque qu’on parle de la structure des prix concertée entre le gouvernement, les opérateurs économiques et la FEC, il y a deux étapes. Mais les opérateurs économiques changent la structure de prix d’une manière unilatérale. En dehors de minorer la valeur CIF qui a de l’impact sur le Trésor public, ils ajoutent les éléments non incorporables dans la structure de prix. Ce qui touche également le pouvoir d’achat de la population. Donc, l’État perd et les consommateurs sont en train d’être volés.
Badinews