L’association des victimes du Grand Kasaï, au nom de 20.000 victimes de Kamuina Nsapu, a déposé une plainte auprès du Bureau du Procureur de la Cour Pénale Internationale contre l’ancien président de la Joseph Kabila et ses lieutenants Emmanuel Shadary, Kalev Mutond, Evariste Boshab et Alex Kande Mupompa pour des violations des droits de l’homme commises dans la région du Kasaï.
Dans un communiqué de presse publié le 16 septembre 2021, le président de cette association, Mhyrhand Mulumba qui le signe, dit avoir déposé, en 2019 une plainte sans succès auprès de l’Auditorat Général des FARDC à travers l’Auditorat Supérieur Militaire de Kasaï central. Ce qui le pousse à saisir le Bureau du Procureur de la Cour Pénale Internationale à la Haye au Pays-Bas.
Comme argumentaire, la région du Kasaï a été le théâtre des crimes de guerre et crimes contre l’humanité entre 2016 et 2017 sans qu’aucune enquête sérieuse ne soit menée jusqu’à ce jour, malgré tous les appels lancés en direction des autorités politiques et judiciaires de la RDC.
En outre, l’association affirme constater malices et manque de volonté dans le chef de la justice Militaire par rapport au dossier de deux experts internationaux Zaida Catalan et Michaël Sharp, cinq ans déjà, depuis le début du procès sans aucune condamnation. Ce qui pousse ces victimes à porter également plainte contre le général Assumani Kumba Issa, commandant du secteur opérationnel grand Kasaï ; le général Mputela de la 5ème région militaire ; le colonel Jean de Dieu Mambueni, chargé de service social à la 21ème région militaire au Kasaï central ; le colonel Isaac Safari, commandant du 2101ème régiment chargé des opérations en 2017; le Lieutenant-colonel Mahinga Gaga du 5ème régiment chargé des opérations en 2017; et le Lieutenant-colonel Mahese Hanngi John de la 5ème brigade de renseignement.
« Nous demandons au procureur de la CPI que nous venons de saisir d’annoncer son enquête en vue de les faire condamner et ainsi faire reconnaître aux victimes le droit à une indemnisation juste et équitable», a décidé l’association des victimes de Kamuina Nsapu à travers son communiqué de presse signé Mhyrhand Mulumba, Président.
A l’en croire, les personnalités ci-hauts citées sont responsables civils, militaires, policiers et de sécurité, ne pouvaient pas ignorer l’ampleur effrayante des crimes commis sur le sol kasaïen, d’une manière ou d’une autre, durant cette période.
Badinews