Les enquêtes menées par l’Inspection générale des finances dans le cadre de détournement des fonds alloués à la gratuité de l’Enseignement en RDC, révèlent chaque jour qui passe qu’un réseau bien ficelé depuis des années, s’est engraissé sur le dos de la République dans la création des établissements scolaires, fictifs ou encore non viables.
Dans une correspondance datée du 26 mars courant, adressée à tous les gouverneurs de provinces, Jean-Marie Mangobe Bomungo, Secrétaire général à l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) a annoncé la radiation de 1179 écoles de la liste de paie après l’enquête effectuée sur terrain par l’Inspection générale des finances (IGF).
Si l’on fait un calcule rapide de 12 personnes par école, l’Etat congolais payaient plus de 14 mille indus chaque mois, au moment où les ayants droit, dont plusieurs nouvelles unités réclament l’amélioration de leurs conditions de travail.
« Je me fais le devoir de vous informer que les écoles non conventionnées fonctionnant avec de faux arrêtes ainsi que leur personnel dont la liste en annexe sont désactivées du fichier paie des Enseignants », a écrit le Secrétaire général Mangobe aux gouverneurs.
Et de poursuivre : « son Excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a demandé à son Excellence Monsieur le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement primaire secondaire et technique d’instruire le SECOPE -Service en charge de la paie des enseignants- de procéder à la désactivation des écoles fonctionnant avec de faux arrêtés, de leur personnel, des agents avec des données d’identification irrégulières ainsi que des doublons ». Ce que confirme le ministre sortant de l’EPST Willy Bakongo sur son compte Twitter.
La nouvelle soulève déjà des vagues dans les rues de Kinshasa. Si la majorité des congolais saluent l’initiative tout en déplorant la manière dont la chose a été gérée des années durant, d’autres par contre regrettent que la fermeture de ces établissements va occasionner des chômages et autres déperditions scolaires. Il eut fallu, à en croire les tenanciers de cette thèse, que l’Etat reprenne ces écoles, du moins les non viables. Toutefois, les fictifs devraient répondre de leurs actes.
Badinews