Le ministre de la Communication et Médias ainsi que la Vice-première Ministre en charge de l’Environnement et Développement durable ont tenu un briefing, ce jeudi 2 septembre 2021. Autour de la pollution de la rivière Kasaï et le rôle qu’entend jouer la RDC lors de la conférence sur le climat COP 26.
Eve Bazaiba a rappelé que c’est le 31 juillet que la population de Tshikapa a remarqué cette pollution, manifestée par des poissons morts flottants sur la rivière et la décoloration de l’eau. Ce qui a poussé le ministre provincial de l’Environnement à en interdire toute consommation. Mais les conséquences étaient déjà enregistrées sur le plan socio-économique de la vie de la population du Kasaï, Kwilu et Mai Ndombe, touchées par cette pollution : un manque à gagner pour les commerçants et pêcheurs, les écosystèmes touchés, l’écotourisme endommagé, 12 cas de décès,…
En termes de statiques, 4 sur les 5 territoires du Kasaï ont été touchés ; 13 sur 18 zones de santé ainsi que 69 aires de santé frappées ; 968.000 habitants affectées ; 161.490 ménages concernées et 4502 cas de diarrhée et maladies cutanées enregistrés.
Parmi les solutions, sur le plan diplomatique, une commission mixte angolaise et Congolaise est à pied d’œuvre. Une entreprise minière angolaise a reconnu les faits. Sur base du principe pollueur- payeur, des réparations doivent être faites aux populations victimes. Entretemps, 40 tonnes de médicaments ont été emmenés aux populations touchées et des mesures sont aussi prises pour renforcer la Regideso.
Dans un autre chapitre, parlant de différentes réformes engagées depuis qu’elle est à la tête de ce ministère stratégique, Eve Bazaiba a fait mention aux dix premières mesures prises pour transformer les potentiels en richesse. Il s’agit notamment de l’institution de la taxe carbone, la création de l’autorité de régulation du marché de carbone, l’élaboration de la politique du climat, la tenue des états généraux de forêts pour avoir une bonne politique des forêts, la revisitation de toutes les concessions forestières, suspension d’exportation de grumes, levée du moratoire de titres forestiers, ainsi que des mesures de procéder à la conciliation de données statistiques de structures qui interviennent dans le secteur de l’environnement.
Quant au rôle de premier plan à la COP 26, la ministre d’Etat rassure que la RDC a déjà peaufiné son cahier de charges à présenter à ces assises, avec des propositions de solutions contre la pollution : son massif forestier comme une solution aux problèmes de réchauffement climatique, son massif hydroélectrique, et ses minerais stratégiques.
Rappelons que le porte-parole du Gouvernement, dans le souci de redévabilité et transparence, a instauré ce briefing. Un cadre d’échanges entre les professionnels des médias et différents ministres et institutions autour des questions concernant leurs secteurs. Avant la ministre d’Etat Bazaiba, les porte-paroles de la Police et FARDC, le ministre de la Santé, celui des Finances et la ministre de la Justice ont déjà pris part à cet exercice citoyen.
Badinews