Les Congolais travaillant dans les structures d’Indiens en RDC vivent un véritable calvaire, ou simplement vivotent, alors qu’ils donnent tout en termes de temps, énergie et savoir-faire. C’est ce qu’a confié l’un d’entre eux à votre rédaction, anonymat requis.
« Nous sommes chosifiés par ces expatriés. Nous avons décrié ça depuis des années. Les autorités congolaises font sourde oreille, pourtant ils en savent quelque chose mais ne font toujours rien de pérenne face à cette situation qui ne date pas d’aujourd’hui. Je me demande s’il n’y a pas des Congolais qui couvrent ces étrangers », a-t-il commencé, visiblement dépassé.
Cette situation se vit aussi bien au pays qu’a l’étranger. Des Congolais œuvrant dans tous les secteurs vitaux payent les frais de cette triste réalité.
« Comment voulez-vous qu’un médecin congolais, spécialiste de surcroit, consulte des patients par plusieurs dizaines au quotidien, et touche moins qu’une infirmière indienne qui n’est là que pour prélever occasionnellement quelques signes vitaux ? Comment voulez-vous que dans leurs formations médicales nous soyons chosifiées, grondés comme des enfants, parfois en présence de ceux qui nous fréquentent dans leurs hôpitaux et centres de santé pour y être soignés ? », a renchéri un médecin fou de rage.
Comme si cela ne suffisait pas, en plein cœur de Kinshasa, un facturier dans un magasin très célèbre à cause de ses produits plastics qui remplissent toutes les maisons, peint le tableau sombre qui est le leur : « C’est notre nième cri de cœur. Nous n’avons jamais signé de contrat malgré des années passées dans leurs boîtes. Nous travaillons ici chaque jour, de lundi à dimanche. Nous ne connaissons pas de pause de midi. Personne n’atteint un salaire mensuel de 150 dollars américains. En outre, nous vendons aussi bien en détail qu’en gros partant de l’usine jusqu’ici, souvent sans délivrer des factures pour échapper à l’impôt. Comment peut-on qualifier cette méchanceté contre le pays et ses habitants ? Pourtant nos familles pensent que lorsqu’on travaille chez les ‘’blancs’’, on est bien rémunérés », a-t-il terminé.
A moins d’un droit de réponse prouvant le contraire, tant les efforts menés pour avoir l’autre son de cloche ont été vains, les ministères en charge du Travail et du Commerce devraient prendre à bras le corps cette affaire, qui en réalité ne serait qu’un échantillon.
Affaire à suivre.
Badinews