La salle Erasme de l’Ambassade de Belgique a servi de cadre, ce jeudi 25 novembre 2021, à la conférence de presse du Secrétaire d’Etat fédéral belge de la relance et les investissements stratégiques, chargé de la politique scientifique. Thomas Dermine est venu à Kinshasa, échanger à tous les niveaux autour des questions en lien avec le patrimoine culturel congolais, mieux la reconstitution (terme préféré en lieu et place de ‘’restitution’’) des œuvres d’art congolaises.
Entouré de l’ambassadeur belge près la RDC, Jo Indekeu (à gauche) et Guido Gryseels, Directeur général du Musée royal de l’Afrique centrale (à droite), le Secrétaire d’Etat fédéral belge, faisant allusion aux violences enregistrées à l’époque de l’Etat indépendant du Congo ainsi que la colonisation, s’est félicité que son projet de restitution ait été acté par son gouvernement, en juillet dernier. Il est en train de faire l’objet de traduction en texte législatif, afin d’être voté par le Parlement belge dans les semaines à venir.
A cet effet, la Belgique disponibilise 2 millions euros en vue de l’étude de reconstitution que les scientifiques des deux pays vont réaliser ensemble, afin de classifier ces objets estimés à 85.000 pièces, selon qu’il en est de légitimes, d’illégitimes et autres.
En ce qui concerne la réparation, pour avoir causé préjudice aux Congolais, leur privant d’accès au patrimoine, la même commission mixte va examiner la question, à en croire M. Dermine.
Déjà la veille, le Secrétaire d’Etat fédéral belge avait eu la première table ronde au Musée national de Kinshasa avec les scientifiques, les chefs coutumiers, … en présence du Conseiller du chef de l’Etat en la matière, et de la ministre congolaise de la Culture et Arts. Sans compter les informels, il a échangé ensuite avec les présidents des chambres du Parlement, Christophe Mboso de l’Assemblée nationale et Modeste Bahati du Sénat. Et l’agenda de Thomas Dermine prévoyait, jeudi soir, une rencontre dans le même ordre d’idées avec le Vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.
A noter que le Président Tshisekedi avait émis le vœu de voir revenir au pays ces œuvres d’art depuis l’inauguration du Musée national du Congo, en 2019. Toutefois, les dispositions utiles doivent être prises pour conduire de bonne main le processus jusqu’à son terme.
Badinews