Le Ministre des Finances, assumant l’intérim du Ministre de l’Economie Nationale, a présenté au 66è Conseil des ministres les stratégies envisagées pour garantir les approvisionnements en carburant et de réduction du coût de la subvention pétrolière.
Considérant la ferme volonté du Chef de l’Etat de prioriser le bien-être social et de protéger le pouvoir d’achat de la population, le Gouvernement compense la hausse des cours mondiaux des produits pétroliers par une politique de subventions couvrant les pertes subies par les sociétés pétrolières en raison des prix relativement bas fixés à la pompe.
Le coût annuel de cette subvention est évalué à près de 400 millions USD depuis le déclenchement du conflit en Ukraine. Ces ressources importantes sont à comptabiliser à l’actif du Gouvernement comme dépenses sociales au titre des interventions directes pour préserver le pouvoir d’achat des ménages.
Cependant, pour des raisons de transparence et de gestion orthodoxe des ressources publiques, un certain délai est nécessaire au Gouvernement pour procéder à l’évaluation et à la certification des pertes subies par les sociétés pétrolières avant d’envisager le décaissement de la subvention.
Ce décalage entraine l’amenuisement de leur trésorerie et alourdit leur endettement vis-à-vis des fournisseurs. L’insolvabilité récurrente des pétroliers décourage leurs fournisseurs et réduit les quantités de carburant disponibles, tout en exacerbant le risque de pénurie.
En vue d’apporter une solution durable à cette problématique, le Gouvernement, à travers le Ministère de l’Economie Nationale, envisage de mettre en place, avec le Groupe GEMCORP, une facilité de financement pour garantir les approvisionnements en carburants et réduire le coût de la subvention pétrolière.
Cette facilité dont le montant s’élève à 500 millions USD repartis en tranches,pourrait être offerte au Gouvernement à des conditions quasi concessionnelles. Elle permettra aux importateurs locaux d’accéder directement aux carburants en supprimant ainsi les coûts additionnels liés aux intermédiaires.
A titre d’exemple, depuis le dernier trimestre 2021, il y a eu notammentl’augmentation des salaires, l’octroi de la prime de la gratuité, le paiement des nouvelles unités, le réajustement des frais de fonctionnement des écoles primaires et l’augmentation de la quote-part du Gouvernement à la Mutuelle de Santé des Enseignants.
Le Gouvernement s’est résolu de poursuivre la mise en œuvre des engagements restants.
Badinews